Pour des jeunes filles en devenir bien dans leurs bottes, leurs baskets ou leurs escarpins !

J’ai grandi avec une image erronée de moi. Toujours, trop ou pas assez, trop grande, trop maigre, pas vraiment harmonieuse, pas assez bonne à l’école, pas assez mature … Cette image a fait de moi une femme mal dans sa peau et avec un gros manque de confiance en soi. Il a fallu attendre mon mari pour me sentir belle à travers ses yeux, j’ai gagné en assurance, en féminité, et pourtant cette image erronée me colle toujours à la peau. Je ne m’assume pas totalement en tant que femme et c’est bien dommage, car je pense que je me prive de plein de belles expériences.

Je suis photographe amateur, je dévoile ma sensibilité, ma perception du monde, mais des fois j’aimerais aussi me dévoiler et assumer ma part de féminité, mais ça reste encore difficile.

Je suis devenue maman de deux princesses il y a 12 et 10 ans, et depuis à leurs yeux je suis la plus belle, comme elles sont pour moi les merveilles du monde.

Ma petite est très coquette, elle a besoin de savoir qu’on la trouve jolie, ma grande n’est pas vraiment intéressée par son apparence et par l’image qu’elle renvoie malgré que quelque part, elle aime quand on lui dit qu’elle est belle! J’aimerais que mes filles grandissent en ayant confiance en elles, je veux qu’elles sachent qu’elles sont belles avec leurs défauts car elles en ont, mais qu’elles les acceptent, les assument, en composant, en jouant de tout ce qui fait ce qu’elles sont. Je parle du physique comme de l’esprit, nous ne sommes pas qu’une enveloppe ! Et puis nous vivons dans un monde aseptisé où la beauté n’a qu’une forme et nous devrions toutes ressembler à cette beauté ! Une vraie dictature ! Je veux qu’elles apprennent très tôt à comprendre que cette « industrie de la beauté » n’est qu’un leurre et qu’elles doivent trouver la leur. Je me sens bien dans le monde de la photo, et je pousse mes filles à explorer pleins d’univers et à cultiver leur créativité… à leur âge c’est génial.

Une penche pour le dessin et la musique classique, c’est une jeune fille à la beauté brute et à la sensibilité à fleur de peau qui n’est pas à l’aise face à un objectif photo mais qui pour autant apprécie de voir comment je la vois moi.

L’autre aime le théâtre et la photo (il en fallait bien une !) et elle s’en donne à cœur joie autant devant que derrière l’objectif (comme vous pouvez le voir sur la photo qui illustre cet article). Je pense qu’à travers cet art, elle découvre une façon de voir les gens et de se voir elle-même, une image vraie et juste.

Pour moi la photo va bien au-delà qu’un simple clic, une photo révèle une émotion, un trait de personnalité, loin de la photo de mode, c’est l’âme des gens que l’on dévoile lors d’une séance de portrait bien au-delà d’un simple corps.

Sylvie l’a bien compris et elle a cette faculté de capter l’espièglerie d’un enfant comme la sensualité d’une femme, elle a ce regard bienveillant qui met en confiance ses modèles des plus petits aux plus grands, un jour je passerai de l’autre coté de l’objectif…

En apprenant à mes filles, c’est à moi aussi que j’apprends, même si le chemin est plus long et plus compliqué, un jour je serais belle et je le montrerai !

J’espère que mes filles en devenant femmes, qu’elles soient « bottes baskets ou escarpins », seront bien dans leurs chaussures et dans leur peau grâce au regard que nous portons sur elles et à l’image qu’elles se seront construite.

HELLEN

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